Voilà, j'ai compilé 28 chansons et je te les offre, dedans tu trouveras un peu de tout, j'ai fait des efforts pour pas mettre que du son du sud étésunien datant de juillet 2008, parce que j'écoute presque plus que ça, pauvre victime que je suis, de la promotion ultraviolente qui défile devant mes yeux à longueur de scroll. Donc du rap bien sûr, mais aussi des classiques choses et des bêtises sonores, enjoy, en joie!
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Ca s'appelle comme ça en référence au fameux camping de Soulac/mer, destination originelle de cette anthologie musicale.
Je rajoute un gros morceau de texte que tu n'auras pas le temps de lire cet été, mais sur lequel tu pourras revenir pour nourir tes petites playlists, cet hiver par exemple. Je détaille:
Je te fais un tracklisting efficace avec le degré d'amour que j'envisage toucher dans ton coeur intégré dedans.
J'aime bien le mot "plage" pour désigner la piste, ça fait suranné mais tellement estival. Tiens, profitez bien de la plage...Tant que j'y pense et qu'elle est fréquentable.
Plage 1- Ernest Ranglin, "love and happiness", cui là t'as déjà du l'entendre tellement je le traîne avec moi depuis que j'ai mis la main dessus, c'est guitare sèche smoothy et beat chaloupée car bahaméen. J'pense qu'il fera plaisir à certains et dérangera personne.
Plage 2- Jamie Lidell, "another day", mieux sur scène mais cool et dans l'air du temps. J'pense pas que ça va te transcender, mais se déplacer s'il passe dans une salle pas loin, pas cher, ça tu peux me faire confiance, je suis Lassie, en plus fidèle.
Plage 3- Delinquent Habits, "tres delinquentes", Sen Dog, le moins bon des Cypress Hill m'avait foutu les jetons à l'époque ou c'était ça ou les spice girls. C'est latino pour les amateurs, mais c'est rap, beaucoup beaucoup rap.
Plage 4- Bahamadia, "uknowhowwedu", Classique rap/jazzy féminin, on appelle l'âge d'or dans les frises chronologique du rap, ou Boom Bap.
Plage 5- Emanon, "blind love", ça c'est trop bien, encore un bon petit truc à base de guitare sèche latina mais des îles.
Emanon, c'est un groupe composé d'un dj, Exile et d'Aloe Blacc au rap, et à la trompette, oui, à la trompette. Il a même sorti un album concept trompette/rap, c'est chelou trop d'avant-garde peut-être...
Plage 6- EPMD, "manslaughter", indispensable morceau. C'est pas ta came, hein?
Plage 7- Bun-B ft. Lupe Fiasco, "swang'on em", une petite gourmandise sucrée comme il fait bon en écouter en été, lunettes de soleil sur le nez, autant là pour protéger la vision clairvoyante du soleil que pour masquer ce regard fatigué par l'accumulation des excès de la veille. Pareil, pas ta came, hein?
Plage 9- Gangstarr, "speak ya clout", exercice de style pour DJ Premier, le producteur que tu aimeras le plus si tu continues à creuser dans le sillon, si tu respectes ces architectes de la musique samplant le jazz que tu cherches, malgré tout. Cette phrase est pleine de sens malgré son aspect mal bricolé, pleine de titres ou d'expressions de cette époque, Boom Bap on t'a dit. Voilà ce que tu deviendras, backpackers, c'est à dire mal rasé avec des baskets blanches montantes strickly from Nike, une chemise à carreaux et un sac à dos pour garder tes affaires avec toi.
Plage 10- A Tribe Called Quest, "electric relaxation", trop bien cette chanson aussi, si tu l'aimes pas je t'aime pas. C'est tout, c'est genre un test, comme pour trouver l'âme soeur, tu vois?
-T'aimes les enfants?
-Nan!
-Salut!
Ce genre.
Plage 11- Tech N9ne, "shit is real", L'hymne de la fête en fait, malgré un refrain autant stupide que mal interprété, le vieux Tech N9ne nous sort la B.O de l'été en forme de double album en plus, Killer, avec une pochette trop lol.
Plage 12- Mos Def & Vinia Mojica, "get ya steppin", Le son de L'Amour, physique surtout.
Rarement ressenti une telle impression d'exhibitionnisme auditif tellement ces deux là semblent se faire des mamours au micro. Chaleur, bouge ton corps, fais l'amour à la caméra, raymond barre toussa!
Plage 13- DJ Format, "little bit of soul", comme son nom l'indique avec subtilité. Ou pas. Track instrumentalement parlant, pour respirer.
Plage 14- Devin The Dude ft. Raphael Saadiq, "just a man", si Raphael Saadiq avait été francophone il serait le blaze d'un groupe punk, un peu comme Patrick Cruel.
Au lieu de ça, c'est un des producteurs les plus doués de la musique néo soul américaine, sans doute parce qu'il est amércain finalement.
Plage 15- DJ Vadim ft. Jill Green, "sufferin'blues", chaloupé encore ce morceau, je dois avoir envie de prendre le bateau, ça doit être mon côté Hugues Auffray qui se réveille.
Plage 16- Snoop Dogg, "my medicine", génialissime pour faire sobre dans les superlatifs, sur son dernier opus, Snoop nous fait un petit hommage à...Johnny Cash.
Plage 17- De La Soul, "me, myself and i", sample classique reculatoire. Tu veux que les gens dansent sans passer un morceau honteux? J'appelle ce titre une réponse à ce dilemne, et qu'est-ce tu fais? Tu me remercies.
Plage 18- Cuizinier, "mc gyver", j'aime bien le générique de mc gyver, j'aime bien mc gyver, à part qu'il prenait pas assez soin de ses Nike.
J'aime pas Murdoch, son ennemi juré, ni Cuizinier d'ailleurs, mais j'aime bien ses mixtapes.
Plage 19- Nina Simone, "sinnerman", c'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace mais une piqure de rappel de Nina, m'est avis que ça lui fera pas de mal, au vieux singe.
Tiens tu savais que Nina a choisi Simone comme pseudo en hommage à Signoret (oui, la grand-mère de Benjamin Castaldi, ignare!)
Plage 20- Smiff'n'Wessun, "wreconise", Will Smith l'avait reprise pour Just the Two of Us avec son fils, c'était cool aussi, du Steevie Wonder quoi, les génies sont intemporels, garde au chaud ce que tu lis, donc.
edit: je suis déçu que personne ne se soit rendu compte que c'est pas Steevie l'original mais Bill Withers & Groover Washington, bande d'incultes.
Plage 21- Jeru The Damaja, "seinfeld", pourquoi ce morceau s'appelle du nom du plus drôle des juifs new-yorkais (population qui a quand même donner son nom à un humour, c'est dire le niveau...)?
Parce que à l'instar du comique, le mc crée un truc mortel en parlant de rien. Succession de faits, mots qui sonnent bien ensemble et refrain en lalalala américain, qui est l'équivalent en plus groovant de notre lalalala français.
Plage 22- The Staples Singers, "let's do it again", chanson de l'Amour deux.
Mais amour physique cette fois-ci, encore.
Groupe de soeurs comme l'histoire de la musique américaine nous en pond à chier. Juste parfait pour dire gentiment à tes invités qu'il est temps de poliment foutre le camp.
Mais tellement sensuel que tu voudrais presque qu'ils restent, s'ils enlèvent leurs sapes.
Plage 23- Digable Planets, "jimmi diggin'cats", fabuleux morceau, il faut l'écouter au casque avec soi en seul compagnon. Parce que comme il est dit dans cette chanson après le premier couplet:
"The song is by some groovy cats. If you can dig
the cats, you can dig the song".
Cherche les putains de chat.
Perso j'pense qu'ils sont planqués dans la sirène à la fin, elle m'a toujours scotchée au pieu comme si mon dos était double-face.
Plage 24- Guru, "Lifesaver", on en revient toujours au bon vieux truc de la fin, du début. J'ai jamais chercher ce que c'était ce petit orgue, d'ou il venait, mais j'ai chercher à retracer le parcours de Lucien, le gars qui rappe (mal) en français à la fin, que Guru coupe pour dire de la merde. C'est passionnant sa vie, j'en ferai un bouquin quand j'aurais assez de papier.
Plage 25- Cunninlynguists, "mic like a memory", un blaze impecable, une vision de la musique parfaite, des raps plus que convenables, c'est tout.
Plage 26- Dieudonné, "petit poney", pour ceux qui savent.
Et ceux qui croient.
Le poney vaincra.
Plage 27- The Soul Searchers, "we the people", 1972, la funk à son meilleur, selon moi. Si on mets James Marron à part.
Bon c'est vrai que c'est un postulat de départ un peu débile, de mettre à part le parrain de l'âme.
Mais putain ce que ce morceau te fait ressentir des petits picotements dans des endroits de ton corps inusités d'habitude, car dédiés à la danse.
Plage 28- Young Zee, "outsidaz track", sur un album inédit pour cause de mort inopiné de son auteur, ce morceau semble sorti d'une cave, il l'est.
Avec ces potes des Outsidaz, young zee s'amusent à nous faire douter de la gravité sur beat.
Voilà.
Fais en bon usage.
